Les Heures perdues de Pierre Barthès, répétiteur en Toulouse,

ou les choses dignes d'être transmises à la postérité arrivées en cette ville ou près d'icy

Octobre [1753]

Homme rompu

Le 3e de ce mois, jour de mercredy, à 4 heures de l'après midy, à la place St. George, on rompit un homme de l'âge de 30 à 35 ans, préalablement avoir été étranglé, convaincu d'avoir tué son frère à coups de pierre, condamné par sentence du juge d'Annonai dans le Vivarés, la Cour de Parlement réformant lad[ite] sen[ten]ce l'a condamné par son arrêt mis à exécution cejourd'huy à être rompu.
Ce pays du Vivarés, fécond en parricides et monstres de cette espèce, comme l'on peut voir par les exécutions précédentes, rapportées cy dessus, nous désigne trop bien un peuple féroce et barbare sans religion ni humanité, quoique voisin de nos provinces.

Arrivée des troupes

Le 15e de ce mois arriva en cette ville partie du régimen d'Anjou venant du camp de Beaucaire. Les deux bataillons qui composent la troupe qui est arrivée ont été logés à St. Ciprien aux casernes que la Reine, dernière troupe qui étoit à Toulouse avoit quitté le 22 décembre de l'année dernière ainsy la ville a été sans soldats dix mois moins 7 jours.

Volume 3, p. 56.

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